25/02/2007
UN PEU D'HISTOIRE - UNIFORME - L'HABIT ET LES EPAULETTES


Epaulette, contre-épaulette. L’épaulette a été, dans le principe, une patte de drap placée sur l’épaule gauche pour maintenir la banderole de la giberne. Les officiers avaient cette patte en galon d’or ou d’argent avec franges et mélange de soie servant à indiquer le grade.
Lorsque les fantassins abandonnèrent le ceinturon pour le baudrier, on dut mettre sur leur épaule droite une patte semblable qui fut nommée contre-épaulette. Les officiers des compagnies d’infanterie prenant aussi le baudrier eurent également une contre-épaulette de même galon que leur épaulette, mais sans franges, puisque le grade était complètement indiqué sur l’épaule gauche. Ainsi en fait, la patte du côté gauche, dite "épaulette", avait des franges et celle du côté droit, dite "contre-épaulette", n’en avait pas. Cette disposition fit que l’on prit l’habitude pour les officiers d’employer les termes épaulettes et contre-épaulette d’après la présence ou l’absence de franges et non d’après le côté où ces objets étaient placés. Lorsque les soldats des compagnies d’élite eurent deux épaulettes avec franges, on appela épaulettes, indistinctement, les pattes de drap que les fusiliers et les cavaliers avaient sur chaque épaule.
Ces épaulettes de drap étaient découpées en écusson à trois pointes, du côté de la manche. Une de leurs extrémités était cousue sur l’habit et l’autre boutonnée. Sous Louis XVI et de 1812 à 1821, le bouton était du côté de la manche sur l’écusson et la couture à la base du collet. De 1791 à 1812 et de 1821 à 1822 ce fut l’inverse.
Depuis 1791, les grenadiers avaient repris les épaulettes à franges usitées précédemment. Le corps était un galon de laine dont une extrémité arrondie était bordée d’une corde dite "tournante" sur laquelle étaient montés quatre rangs de franges. L’autre extrémité du galon, coupée carrément, avait des angles abattus ou repliés et présentait une boutonnière qui recevait un petit bouton cousu sur l’habit. Pour empêcher l’épaulette de se déplacer, elle avait en dessous une sous-patte en drap cousue à l’épaulette du côté des franges, passant dans une bride de fil adaptée à l’habit près de l’emmanchure et venant se boutonner près du collet. L’épaulette se boutonnait au même bouton.
Pour les officiers supérieurs, les franges son en or à petites ou grosses torsades. Certains grades comportent deux épaulettes à franges.
La structure des épaulettes et contre-épaulettes des officiers a varié. D’abord le corps en est formé d’un galon d’or ou d’argent cousu à l’emmanchure et boutonné près du collet ; ou bien ce galon est fixé sur l’épaule au moyen d’une sous-patte comme il vient d’être dit pour les épaulettes de grenadiers.
Sous Louis XVI, pour des officiers généraux ou supérieurs, on voit quelquefois le galon former une rosette de deux anneaux ou boucles à la naissance des franges. A la même époque, on voit déjà des épaulettes d’officiers maintenues au moyen d’un passant ou bride formée d’un galon étroit d’or ou d’argent cousu sur l’habit près de l’emmanchure, système qui a prévalu et continue d’être en usage.
Sous l’Empire, le corps s’élargit. La distance du collet à la bride diminue. La partie de l’épaulette située au-delà de la bride, c’est-à-dire l’écusson, augmente et, avec les franges qui en dépendent, emboîte l’épaule.

Habit : L’abandon des armes défensives fait disparaître la différence d’aspect si considérable que présentaient le harnais guerrier et le costume civil sur lequel le costume militaire s’est alors modelé.
L’habillement a toujours consisté dans un vêtement permanent couvrant le buste et les bras, des pièces diverses couvrant l’homme au-dessous de la ceinture et un second vêtement intermittent pouvant